• Quentin Pinczon du Sel
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  • portraits, attablés
  • songbird road
  • le sentiment de l'éternité
  • la balade de mon père
  • l’embarquement pour cythère
  • la mer, l'après-midi
  • détails d'un coucher de soleil
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  • à propos
Quentin Pinczon du Sel
 
 
portraits, attablés
songbird road
le sentiment de l'éternité
la balade de mon père
l’embarquement pour cythère
la mer, l'après-midi
détails d'un coucher de soleil
 
à propos
Équinoxe

Samedi 5 mars — nous prenons le train pour Rome. Je rêve d'Italie depuis longtemps, un premier voyage en mars 2020 ayant dû être reporté pour des raisons que je n'ai pas besoin de détailler.

La ville est superbe et le printemps précoce. Nous passons nos journées à marcher, au hasard des ruelles étroites, ne nous arrêtant que pour nous asseoir à la terrasse d'un café. Sur la Piazza Mattei, nous regardons les derniers rayons de soleil disparaitre derrière les immeubles étroits, puis traversons le Tibre à pied pour rentrer. Prendre des photos ici me plaît : Rome se prête au noir et blanc, au format carré du Rolleiflex. Plus que ça, il me semble que je retrouve l'attrait de ce qui m'avait plu initialement dans la photographie : marcher et voir, voir intensément, puis photographier les choses vues, loin des effets, des symboles. Le réel, pas les idées.

Nous rentrons à Paris le 11 mars. Le temps est clément ici aussi, la lumière de l'hiver qui s'achève est magnifique, rasante. Porté par la grâce romaine, je passe les deux semaines suivantes à errer dans l'est parisien, des Buttes Chaumont  à la Nation. J'ai l'appareil photo autour du cou et je marche au ralenti, me demandant pourquoi il m'aura fallu 15 ans pour être capable de photographier cette ville. Au fond de moi, je sais que la perspective de la quitter n'est pas étrangère à ce regain d'intérêt.

Quelques semaines plus tard, début avril — alors que nous venons de déménager, nous apprenons que Clémentine est enceinte.
Nous sommes au début de quelque chose.


juin 2022
Équinoxe

Samedi 5 mars — nous prenons le train pour Rome. Je rêve d'Italie depuis longtemps, un premier voyage en mars 2020 ayant dû être reporté pour des raisons que je n'ai pas besoin de détailler.

La ville est superbe et le printemps précoce. Nous passons nos journées à marcher, au hasard des ruelles étroites, ne nous arrêtant que pour nous asseoir à la terrasse d'un café. Sur la Piazza Mattei, nous regardons les derniers rayons de soleil disparaitre derrière les immeubles étroits, puis traversons le Tibre à pied pour rentrer. Prendre des photos ici me plaît : Rome se prête au noir et blanc, au format carré du Rolleiflex. Plus que ça, il me semble que je retrouve l'attrait de ce qui m'avait plu initialement dans la photographie : marcher et voir, voir intensément, puis photographier les choses vues, loin des effets, des symboles. Le réel, pas les idées.

Nous rentrons à Paris le 11 mars. Le temps est clément ici aussi, la lumière de l'hiver qui s'achève est magnifique, rasante. Porté par la grâce romaine, je passe les deux semaines suivantes à errer dans l'est parisien, des Buttes Chaumont  à la Nation. J'ai l'appareil photo autour du cou et je marche au ralenti, me demandant pourquoi il m'aura fallu 15 ans pour être capable de photographier cette ville. Au fond de moi, je sais que la perspective de la quitter n'est pas étrangère à ce regain d'intérêt.

Quelques semaines plus tard, début avril — alors que nous venons de déménager, nous apprenons que Clémentine est enceinte.
Nous sommes au début de quelque chose.


juin 2022